DONS D’ORGANES Les explications des spécialistes En réponse au courrier de lecteur d’Eddy Calame, paru le 17 juin. Suite au texte de M. E. Calame, les professionnels de l’Hôpital neuchâtelois (HNE) impliqués dans le don d’organes souhaitent préciser les éléments suivants: Lors d’un prélèvement d’organes en vue d’une transplantation, le donneur d’organes n’est ni vivant ni en coma: il est          décédé en état de mort cérébrale (arrêt complet et irréversible de toutes les fonctions du cerveau et du tronc cérébral). Ce diagnostic de mort cérébrale est posé par des médecins habilités et il est basé sur des critères très stricts de l’Académie suisse des sciences médicales et internationalement reconnus. En état de mort cérébrale, si une machine n’assure pas la respiration du patient et si des soins intensifs pour certaines fonctions ne sont pas prodigués, le cœur s’arrête rapidement et un tel état ne correspond pas à «vivre». Même en état de mort cérébrale, des mouvements automatiques réflexes provenant de la moelle épinière peuvent survenir, raison pour laquelle certains médicaments sont administrés durant le prélèvement d’organes mais il ne s’agit pas d’une anesthésie générale. Les organes transplantés ne fonctionnent pas uniquement 7 ans mais pendant plusieurs dizaines d’années selon les organes considérés. Lors de chaque prélèvement d’organes, une discussion a lieu aussi bien avec les proches du donneur que nous remercions, qu’avec les futurs receveurs. Faute d’organes à transplanter, des patients décèdent hélas chaque année en Suisse. Nous restons aussi à disposition pour plus d’informations.

 Dr Hervé Zender, Dr Denise Njemba-Freiburghaus, soins intensifs de l’HNE; MariePierre Chambet, coordinatrice pour le don d’organes de l’HNE